Sur le trottoir : à la rencontre des sans-abri parisiens
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/556399/60eeed7639c193dfcc5a73a9875d4e15-1542755220.jpg" width="100%" /></p>
<p><strong>La genèse du projet</strong></p>
<p>Il y a trois ans, j'ai déménagé à Florence dans le cadre de mon travail. Je ne parlais pas un mot d'italien et c'est un sans-abri qui s'est pris d'amitié pour moi qui m'a initié à cette langue. Cette expérience m'a bouleversé et à mon retour en France, j'ai décidé de mettre en avant les SDF sous la forme de photographies et de vidéos. J'ai le sentiment qu'aujourd’hui nous leur accordons de moins en moins d’intérêt. Nous sommes moins sensibles à leur demande et à leur approche.</p>
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<p><strong>L'objectif</strong></p>
<p>Mon but n’est pas de faire pitié ou de mettre en place une organisation qui viendrait en aide aux sans-abri car elles sont déjà nombreuses. Mon objectif est de porter un regard sans honte, sans gêne, sur eux car ils sont déjà conscients de leur difficile condition de vie. Nous avons du mal à leur sourire, comme si nos situations étaient similaires. Je veux montrer qu’on peut dire « non » à un sans-abri quand il nous sollicite et entamer un dialogue avec lui malgré tout. Je souhaite que le sans-abri aussi de son côté comprenne que chaque personne sollicitée a déjà dû l’être à plusieurs reprises dans la journée et qu’il vaut mieux accepter un non ferme dit droit dans les yeux, que des pièces reçues sans même un regard.</p>
<p>Nous n'avons pas la même vie qu’eux, mais nous ne devons pas oublier qu’à tout moment nous pouvons nous retrouver dans la même situation.</p>
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<p><strong>Déroulement du projet</strong></p>
<p>Mon projet se déroulera en <em>5 étapes</em> :</p>
<p><em>1ère étape</em> : prendre en photo et en vidéo le maximum de sans-abris vivant dans Paris pendant qu’ils font la manche et une vidéo où ils me racontent leurs parcours (comment et pourquoi ils sont devenus « SDF » , s’ils veulent se réintégrer ou s’ils acceptent leur situation etc.)</p>
<p><em>2ème étape</em> : Faire une maraude équipé d’une go-pro et de matériel audio-visuel pendant une semaine au mois de décembre où je deviendrai « SDF », afin de me mettre à leur place et de mieux ressentir et comprendre la vie qu’ils mènent, et voir également les problèmes auxquels ils sont confrontés.</p>
<p><em>3ème étape</em> : Exposer dans les rues avec l’autorisation de la ville de Paris, dans l'idéal en février. </p>
<p><em>4ème étape</em> : Faire raconter l'histoire de "SDF" que j'ai filmés par des volontaires.</p>
<p><em>5ème étape</em> : Exposition en galerie de tous les tirages photographiques utilisés lors de la 1ère exposition, des tirages que j’ai obtenus des scènes mises en place avec les « SDF », des vidéos qui racontent l’histoire et le parcours de ces mêmes personnes, de la semaine en immersion, et les vidéos des personnes volontaires pour raconter l’histoire des « SDF ».</p>
<p>En plus de l’exposition, j’ai dans l’optique de mettre en place une opération à la manière de l’artiste Dati qui a fait le buzz en coupant les cheveux de « SDF ». Ici, ce sont les visiteurs qui pourront se faire couper les cheveux par un « SDF », Khalou, coiffeur de formation. Cette opération me permettra de recueillir les témoignages des personnes qui seront passées entre ses mains.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/557058/2ea6132c36a52b837dfc55235f9862ab-1543004651.jpg" width="100%" /></p>
<p>Je percevrai l'intégralité de la collecte mais la répartition sera la suivante : une partie des fonds que je demande serviront à donner accès aux sans-abri à de la nourriture, des produits d’hygiène etc.; l'autre partie servira à financer mes tirages exposés dans les rues de la capitale, et l'exposition finale prévue en galerie. Je ne peux pour le moment pas m'avancer sur la somme exacte que je consacrerai aux sans-abris et à mon travail car tout dépend du nombre de tirages que j'aurai à effectuer.</p>
<p>Peu m'importe la somme versée par chaque contributeur. Un don, même minime, a son importance, et l'essentiel est que chacun s'implique à son niveau et se montre solidaire.</p>