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Un grand merci à : Jamespot-1435495565

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La première fois que j'ai mis quelques affaires dans un sac à dos et que je suis parti voyager à vélo pendant une semaine, j'avais seize ans et je n'avais en tête que l'idée d'un défi sportif. Le surpassement était déjà ma préoccupation première.

Depuis cette première expérience, je double chaque été la longueur de mes voyages, et l'idée du dépassement physique et mental reste le moteur principal de ma motivation à partir à l'aventure.

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Ces voyages sont pour moi le meilleur moyen que j'ai trouvé pour me recentrer. Être seul dans l'épreuve pendant plusieurs semaines permet d'en apprendre énormément sur soi...

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Il s'est avéré que ces voyages se transformaient petit-à petit en des successions de rencontres humaines fabuleuses. Dans les bars, les restaurants, les gens ont tendance à être intrigué par mon vélo chargé comme un âne et mon accent français. On vient donc souvent me demander d'où je viens, où je vais, ect... Ce sont des moments que j'apprécie particulièrement parce que c'est toujours l'occasion de créer un contact humain et souvent de rire un bon coup ! En ce qui concerne les nuits passées chez l'habitant il est extrêmement rare qu'elles ne se transforment pas en de magnifiques souvenirs. J'ai rencontré tellement de personnes formidables que je m'en sens réellement changé aujourd'hui.

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Je trouve que les paysages sont ce qui offre le plus de charme à un voyage en vélo ; du moins c'est une chose à laquelle je suis très sensible, car je suis un grand rêveur ;) Mon trajet est donc tracé en premier lieu en fonction de cela.

En second lieu, ce sont les capitales qui retiendront mon intérêt. En tant qu'étudiant en architecture, j'en profiterai pour viser certains édifices incontournables.

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Été 2013 :

Été 2014 :

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Je m'appelle Arthur Neveu, j'ai 19 ans. Je suis étudiant en école d'architecture à Paris (ENSAPVS). Le sport et la musique sont mes deux passions.

Je me définirais comme une personne enthousiaste avant tout. Je me nourris de mes rêves et les exprime par tous les moyens possibles.

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Durant mon enfance et mon adolescence, j'ai toujours énormément misé sur mes passions : tant dans une étude de la musique que dans une pratique toujours plus intensive du sport. J'ai consacré un nombre incalculable d'heures à un apprentissage autodidacte du piano et à celui de la trompette pendant presque dix ans. Le sport fait également parti de mon quotidien depuis très jeune. Malheureusement, j'ai du récemment mettre de coté la musique pour me consacrer à la réussite de mes études. J'ai cependant choisi de maintenir une pratique très régulière du sport dans l'univers du triathlon.

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Après dix années d'escrime en compétition, je suis aujourd'hui triathlète. Je m’entraîne au sein du club « Issy Triathlon » en région parisienne. Je consacre à la natation, au vélo et à la course à pied un total d'une dizaine d'heures par semaine. Je suis axé sur l'effort long. Mes objectifs de course sont des semi-marathons, marathons, trails, half-Ironman et Ironman.

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Ce sport représente aujourd'hui ma plus grande passion. Je considère le triathlon comme étant une des choses qui donnent du sens à ma vie et je me verrais mal vivre sans. Je suis loin d'être le meilleur de mon age, et je ne fais pas (plus) de compétition dans l'optique de dépasser les autres. Ce qui m'excite, c'est de me dépasser moi-même, de voir le résultat de mes entraînements sur mon propre corps, de me rappeler sans cesse d'où je suis parti, et de comparer avec là ou je suis arrivé aujourd'hui :)

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Le sport a été pour moi un remède miraculeux à une époque de ma vie où je me sentais perdu et déprimé. Je suis maintenant convaincu que c'est à 80% grâce à lui que j'ai retrouvé une joie de vivre qui ne me quitte plus. En général, les personnes peu sportives ont du mal à le comprendre, mais ce qui se passe en moi après une séance très intense, c'est bien plus qu'une satisfaction ou une simple sensation d'avoir progressé. En fait, c'est véritablement physique et psychique à la fois : comme une sorte d'antidépresseur naturel et terriblement efficace qui tend à vous rendre meilleur. La souffrance que vous avez enduré lorsque vous avez poussé votre corps à bout vous a rendu plus humble. Elle vous a notamment appris que l'on n'obtient rien sans rien, mais vous vous rendez compte que finalement, cette force a jailli de vous d'une manière assez naturelle, et que vous êtes prêt à recommencer. Séance après séance, tout en voyant votre niveau progresser, vous vous sentez de plus en plus fort physiquement et mentalement, prêt à aborder la vie sous un angle différent, et jour après jour, vous devenez presque comme une autre personne : plus forte et plus heureuse.

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« Où dors-tu ? »

Chez l'habitant ! Du moins, dans le jardin de l'habitant... Du moment que je peux planter mon bivouac et que mon bichon et moi sommes en sécurité, je suis le plus heureux des cyclistes ! Dans un second temps, après avoir fait connaissance, si on me propose un lit et que je n'ai pas l'impression d'avoir à faire à un serial killer... je prend le lit ! Si on me propose un dîner... Je prend le dîner ! Si on me propose un petit-déjeuner... Je prend le petit déjeuner, of course ! C'est tout de même la moindre des politesses, haha ;) Il arrive cependant que je n'ai que des refus en sonnant aux portes. Dans ce cas, si je trouve un coin pour camper sauvagement (éloigné de la route et de la vue), je m'y installe. Sinon, je vise le prochain camping, quitte à rouler quelques heures de plus.

« Comment fais-tu pour communiquer ton intention en arrivant à la porte de « l'habitant » sans connaître la langue ? »

En Europe tout le monde connait quelques mots d'Anglais, le plus souvent ça suffit pour communiquer. Sinon, les signes ça marche presque toujours ! Le mot le plus universel reste le sourire : On peut dire plein de trucs avec. La plupart du temps c'est celui qui marche le mieux dans toutes les situations :)

« Que manges-tu aux heures des repas ? »

Pour être le plus économique possible, je vise en premier les supermarchés pour y acheter sandwichs, fruits et barres de céréales. Ça ne me gène pas de manger froid le midi puisqu'on me propose souvent un repas chaud le soir. Bon, après, même si je fais plutôt attention à ce que je mange, si un petit kebab à moins de 5 euros se présente à moi « comme par magie » et « sans que j'ai à demander à qui que ce soit », je dis difficilement non... j'avoue.

« 6500 kilomètres en deux mois ? Ça te fait combien de kilomètres par jour ? »

Sur les deux mois, je ne compte rouler qu'une cinquantaine de jours. Ça me fait donc une moyenne de 130 kilomètres à boucler quotidiennement. C'est à peu près ce que j'avais l'habitude faire les années précédentes. Quand les parcours sont très en dénivelé, je dépasse rarement les 100 kilomètres. Si les routes sont plates je vise plutôt au delà des 160 kilomètres.

« T’entraînes-tu spécifiquement pour ce voyage ? »

Non car mes entraînements dans le cadre du triathlon suffisent même si j'ai toujours un peu de courbatures les premiers jours.

« Ton vélo doit être chargé comme un âne ! »

J'essaye de partir avec le strict minimum : un bivouac et un duvet « ultra-light » pour la nuit, une tenue pour rouler, une autre pour dormir, et de quoi faire une toilette correcte. Ne s'ajoute à cela qu'un petit peu d'électronique (gps, téléphone et caméra). Comme vous pouvez le constater, une fois équipé, ce n'est pas si impressionnant qu'on ne pourrait l'imaginer :

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Poids final : 15 kilos (un vélib' pèse 22 kilos)

Ainsi je ne m’embête pas avec du superflu et je gagne en temps de rangement. Et puis c'est toujours plus plaisant et moins fatiguant de rouler sur un vélo léger.

« Tu dois être crevé en arrivant au terme de tes périples »

Au contraire, le corps s'adapte vite ! En général j'ai plutôt l'impression de gagner en forme au fil du voyage et de revenir avec une pèche d'enfer !

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Tour de l'Europe à vélo