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Son bébé,qui n’est pas encore né, a déjà un nom. La naissance est prévue pour l’automne du côté de Saint-Aubin-de-Luigné où trois hectares de vignes déjà travaillées en bio n’attendent plus que les for- malités de cession. « Ce n’est pas si simple que ça d’acheter des vignes », confie Adrien de Mello, entre un ren- dez-vous à la Chambre d’Agriculture et un autre à la mairie du village. Le domaine d’Adrien de Mello s’appellera le Domaine de la Petite Sœur, clin d’œil appuyé à Louise, sa petite fille d’un mois.</div>
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A 33 ans, ce fils d’une bibliothécaire et d’un dentiste né au pays du cidre s’est lancé dans le projet d’une vie : faire son propre vin. Et ce sera donc au cœur du Layon à la fois parce que le prix des vignes est encore abordable et pour se rapprocher de sa Bretagne qui lui manque. Diplômé en aménagement du territoire,Adrien de Mello voulait devenir élagueur-grimpeur.Ils’était d’ailleurs inscrit à une école d’élagage du côté de Rennes. Il n’y a jamais mis les pieds. Parti au Quebec en 2003, le Vitréen y a curieusement découvert le monde du vin. Des vins pourtant très différents des nôtres avec des raisins très différents aussi. Sa passion est née avec les vins de glace !</div>
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Un cheval comtois à 6000 euros</div>
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Elle a grandi sous de meilleurs hospices ,à Beaune, où il a décroché son brevet professionnel d’exploitant agricole, puis en Afrique du Sud, aux Etats-Unis-«chez des businessmans du vin»-et même au Pérou. Mais c’est en France depuis 2011, sur le domaine Duseigneur à Châteauneuf-du-Pape,qu’Adrien de Mello a mûri son projet comme la syrah mûrit au soleil.«Mes vinifications seront sincères et vivantes, loin des clivages, je travaillerai chaque jour pour élaborer des vins proches de leur origine, sans maquillage, ni rajout vulgaire. Pour résumer, des vins naturels, sains et sans intrants chimiques », confie-t-il sans toutefois en faire une religion. « Attention, ce n’est pas parce qu’un vin est naturel et qu’il a été produit comme au moyen âge qu’il est forcément bon », dit-il encore.</div>
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Déjà travaillées de façon biologique en face des parcelles de quart de Chaume, ses futures vignes bénéficieront de la culture biodynamique qu’il s’est forgé. Les constellations, les cycles lunaires, les plantes (ortie, prêle, consoude, ail, oignon…) seront convoqués au chevet de ses vignes. Un cheval également. « Pas question d’acheter un tracteur, ni d’uti- liser de l’essence. La vigne doit pouvoir faire descendre ses racines pour exprimer au mieux la complexité du sol », explique ce « cousin » d’Olivier Cousin. Mais pas n’importe quel cheval, non plus ! Adrien de Mello a repéré un cheval comtois spécialement dressé pour les travaux des vignes par un éleveur du Jura. Son prix : 6000 euros que le Breton aimerait financer par une souscription participative sur le site internet kisskissbankbank. En trente jours, 3000 euros ont déjà été récoltés. Le projet va vivre encore une soixantaine de jours sur le site. Les donateurs seront notamment remerciés par des bouteilles de la cuvée 2015. Trois rouges - un vin de garde, un vin de table et un vin de soif et deux blancs très différents sont déjà dans la tête d’Adrien de Mello.</div>
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un cheval pour des vignes
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Successful
121
Contributions
10/22/2014
End date
€8,016
Out of €6,500
123 %