UN ROI SANS DIVERTISSEMENT / COURT-MÉTRAGE

Il existe des royaumes où les rois sans divertissement trompent l'ennuie en s'inventant des ennemis à combattre.

Project visual UN ROI SANS DIVERTISSEMENT / COURT-MÉTRAGE
Failed
6
Contributions
03/30/2024
End date
€168
Out of €4,000
4 %

UN ROI SANS DIVERTISSEMENT / COURT-MÉTRAGE

SYNOPSIS :  Jojo endure des journées sombres aux côtés de son père paranoïaque, Sylvain, obsédé par la fin du monde et le soi-disant “grand remplacement”. Entre la télévision et la construction de pièges, la vie quotidienne de Jojo semble condamnée. Mais lorsque les 18 ans toquent à la porte, l'envie de s'enfuir devient un but pour Jojo. Et si le prétendu enfer ne se trouvait pas derrière la porte qu'il n'a jamais osé franchir mais bel et bien sous ses pieds ? NOTE D'INTENTION :  J’ai la chance d’aller très régulièrement en Normandie dans une maison de famille à quelques pas de la mer. Petit village, peu d'habitants, peu de commerces, peu de jeunes, beaucoup de vieux et surtout un bar-tabac. C’est à cet endroit que j’ai eu la chance de découvrir l'histoire intrigante d'un père et de son fils, reclus, vouant leur existence à la construction de mécanismes farfelus en anticipation de la fin du monde et du "Grand remplacement". Les ragots colportés au comptoir du bar-tabac ont embelli ou enlaidi cette réalité, rappelant les mécanismes des réseaux sociaux où l'inconnu se façonne, s'imagine, se fantasme, sans retenue ni véracité. Cette situation m'a séduit pour plusieurs raisons. D'abord, le huis clos omniprésent. Une maison est le théâtre d'une multitude d'états d'âme, où les histoires et les émotions s'entremêlent au gré de ses habitants. Loin d’en avoir l’aspect extérieur, cette maison bénéficiant de grands espaces permettra de filmer la solitude du père dans son royaume déchu. L'idée des pièges pour affronter ce "Grand remplacement", capturant au final nos deux protagonistes, apporte une tension supplémentaire au huis clos. Chaque pas devient risqué à mesure que les pièges se multiplient, scellant inexorablement leur destin. Mais c’est l’inévitable conclusion lorsqu'on s’attaque à un ennemi invisible. L’ennemi, c’est souvent soi. La maison elle-même devient un personnage, un vieux royaume déchu, inquiétant de l'extérieur, mélangeant une architecture singulière, haies barbelées et intérieur vieillot et désordonné, créant une atmosphère oppressante. La chambre de Jojo revêt une importance symbolique, perchée en hauteur telle que celle d'une princesse captive dans son royaume. Le père, épris de son fils, aspire à le garder prisonnier dans leur isolement. La décoration, figée dans les années 90 est teintée d’éléments modernes, pour une simple raison. Ce qui ne peut être réparé est changé. Le neuf n’a pas sa place dans cette maison. Aussi pour rappeler l’aspect brocanteur de Sylvain, et surtout, l’idée du royaume déchu, des éléments de décoration ancienne feront partie du décor. Tableaux, tapisseries, dentelles… Le tout pour accentuer le visuel onirique que je recherche. Pour aborder cette histoire comme une fable rurale, j'envisage un traitement visuel des plans comme des tableaux, magnifiant l'univers sombre de leur captivité. Les jeux de lumière, jouant sur les crépuscules, les aubes et les couchers de soleil, rendent l'extérieur attrayant, contrairement à l'intérieur éclairé de lueurs rappelant le clair-obscur inquiétant de Rembrandt. La dichotomie entre l'enfer prétendu à l'extérieur par le père et la suggestion contraire de la caméra accentuerait le mensonge permanent dans cette maison. Le jeu d’acteur a un rôle primordial dans la compréhension de la relation entre le père et le fils. Le père, oscillant entre amour inconsidérable et parfois inquiétant pour son fils. Regards pesants, gestes tactiles, maladroits, voix douce et autoritaire à la fois. Le fils lui est déjà ailleurs ou plutôt nulle part. Regard fuyant, les yeux flous, position corporelle inconfortable toujours de travers pour démontrer son inconfort dans cette maison dont il est prisonnier. Je cherche des acteurs ayant des “gueules” marquées et reconnaissables entre 100. Des acteurs aux visages poétiques et avec des particularités physiques. La relation entre le père et le fils symbolise les angoisses parentales et les erreurs à éviter pour ne pas entraver le développement de l'enfant. La tentation de l'emprisonner pour le protéger, la douleur de le voir s'éloigner, le désir qu'il partage notre vision. Cette violence mise en place par le père dans toute la maison n’est finalement que suggérée. Jamais un de ses pièges n’a attrapé un quelconque intrus, son pistolet ne tire même pas de balles, ne blessant finalement que lui comme un serpent qui se mord la queue. C’est pourquoi les scènes de violences comme celle du lapin ou celle où le pistolet explose seront filmées en hors-champ, pour des raisons techniques et de crédibilité. Souvent, le plus effroyable n’est pas le couteau qui rentre dans la chair mais le regard de la personne qui en est témoin.  Pour ponctuer ces émotions, cet enfermement et l’univers onirique qui colle à cette histoire, nous avons imaginé avec le compositeur Gabriel Taieb, une musique féerique et mélancolique avec un thème répété et joué de différentes manières, saxophones, synthés, cloches et percussions. La musique colle à la peau des personnages et s’intensifie tout au long du court-métrage, comme le procédé musical de “Pierre et le loup” de Prokofiev. Sans avoir la prétention de lui ressembler, notre principale inspiration pour ce projet serait le travail de Philip Glass. Virtuose qui mélange les genres et les instruments pour livrer des partitions régulièrement mélancoliques, parfois dissonantes avec une maîtrise toujours parfaite de l’émotion et du rythme. Cette vision artistique vise à mettre en exergue les angoisses contemporaines, l'enfermement volontaire et l'impossibilité de protéger l'autre sans l'entraver, le tout dans une atmosphère visuelle et sonore à la fois envoûtante et dérangeante. Pour ce qui est de l’équipe technique et du casting, comme pour le précédent court-métrage que j’ai réalisé à Toulouse dans le camp de Gitans du Ginestous, je souhaite travailler avec des gens et des équipes de la région. Caen est à moins de 20 minutes à Courseulles-sur-mer où beaucoup de techniciens vivent et travaillent. De plus je ferai appel à l’agence Normandie Images qui propose une mise en relation avec les techniciens ainsi qu’un service de casting réunissant des personnes de la région Normandie. Je souhaite néanmoins faire venir ma cheffe opératrice ainsi que mon assistante réalisatrice qui pourront loger avec moi sur place à moindre frais. Hugo CAPPOEN.

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La collecte servira à différents points de la production de ce court-métrage, le défraiement des équipes, la location du matériel, la régie, le maquillage, les effets spéciaux, le montage, le son, la musique...

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