W conservation project

<p><strong><a>Pourquoi réaliser ce projet ?</a></strong></p><p> </p><p>Nous sommes deux étudiants en master d’Ingénierie Écologique et Gestion de la Biodiversité (IEGB) à l’université de Montpellier. Tous deux passionnés de nature, nous avons fait de sa préservation une aspiration personnelle comme professionnelle. </p><p> </p><p><img alt="Img_20160326_142606-1507823071" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/457759/IMG_20160326_142606-1507823071.jpg"></p><p>Tortue Hermann (<em>Testudo hermanni hermanni) </em>au Village des Tortues de Gonfaron</p><p> </p><p>L’esprit aventureux, nous avons à nous deux voyagé aux quatre coins du monde.</p><p>C’est riche de ces expériences et la tête pleine de projets que nous avons décidé de sauter le pas en partant ensemble au Bénin pour une année au service de la biodiversité.  </p><p> </p><p><img alt="Bloggif_59df87e1f2f61-1507822400" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/457757/bloggif_59df87e1f2f61-1507822400.jpeg"></p><p>Scarabée-éléphant <em>(Megasoma elephas)</em> dans le parc national Soberania (Panama)</p><p> </p><p> </p><p><strong><a>Pourquoi le Bénin ? </a></strong></p><p> </p><p>Notre travail sera concentré dans la<strong> région WAP</strong> au nord du Bénin et principalement au <strong>parc W</strong>. La région WAP est constituée de trois aires protégées : le parc transfrontalier du W formant un ensemble avec la réserve de biosphère limitrophe, le Parc national de la Pendjari au Bénin et le parc national d’Arly au Burkina Faso. La région WAP s’étend sur plus de 30 000 km² et contient une riche biodiversité animale et végétale. Ce vaste complexe est la plus grande aire protégée de savane d’un seul tenant en Afrique de l’Ouest.</p><p> </p><p><u>Les menaces et les enjeux pour la faune locale :</u> </p><p> </p><p><iframe src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FN9PUP2vpmT8%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DN9PUP2vpmT8&amp;image=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FN9PUP2vpmT8%2Fhqdefault.jpg&amp;key=cb39d84f05d8439bbe96012f078e02b0&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540" height="304" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p> </p><p>Le parc national W doit son nom à la forme en W d'une série de méandres du fleuve Niger. Il s’étend dans la zone frontalière commune à trois pays, le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, et constitue la première réserve de biosphère transnationale d’Afrique.</p><p> </p><p>Le parc national W du Niger est déjà inscrit sur la liste du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO. Il présente une étendue de paysage de savane relativement intact et diversifié comprenant<strong> des zones humides</strong>. Celles-ci<strong>  abritent d’importantes populations et de nombreuses espèces d’animaux sauvages. </strong>Ces caractéristiques exceptionnelles font de<strong> la protection de la région un enjeu d’intérêt mondial.</strong></p><p> </p><p>Pourtant l’exceptionnelle biodiversité de la région est <strong>de plus en plus menacée par le braconnage</strong>, en partie organisé à l’échelle internationale. Ce phénomène nécessite un renforcement des moyens de lutte. De plus, le caractère transfrontalier de la région WAP ne facilite pas les pratiques de gestion coordonnée indispensable pour répondre à la complexité des enjeux.</p><p> </p><p>De plus, à l’échelle mondiale les régions tropicales sont de plus en plus vulnérables aux conséquences des <strong>changements climatiques</strong>.</p><p> </p><p>Or, l’étude de leur impact sur la faune sauvage est encore sporadique en Afrique de l’Ouest. Pourtant, une meilleure connaissance de la sensibilité de la faune à ces changements est primordiale à sa préservation.</p><p> </p><p> </p><p><strong><a>Nos missions</a> </strong></p><p> </p><p><strong>Clément : Assistant – conseil auprès des écogardes dans l’application de nouveaux outils de lutte anti-braconnage</strong></p><p> </p><p>Le rôle de Clément est d’appuyer les rangers de la région WAP dans la mise en place du logiciel SMART. Il teste également l’utilisation des drones comme outil de lutte anti-braconnage. </p><p> </p><p><img alt="Bloggif_59df8d81d6422__1_-1507823242" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/457760/bloggif_59df8d81d6422__1_-1507823242.jpeg"></p><p>Démonstration de drone par Clément aux gardes du parc national de la Pendjari (Bénin)</p><p> </p><p>SMART est un logiciel qui fournit des informations précise et à jour sur <strong>où, comment et par qui braconnage, abattage illégal d’arbres et autres menaces directes sur la biodiversité ont lieu</strong>. Il permet la <strong>collecte de données de terrain</strong> ainsi que des retours sur informations et une communication rapides entre les gestionnaires d’aires protégées et le personnel de terrain. Il permet d’évaluer les impacts des efforts anti-braconnage afin de juger quelles tactiques obtiennent les meilleurs résultats et lesquelles doivent être améliorées.</p><p> </p><p>SMART est perpétuellement perfectionné par une communauté de scientifiques, gestionnaires et techniciens impliqués sur le terrain par la problématique de protection de la biodiversité.</p><p> </p><p>SMART est un logiciel<strong> open source sous licence libre donc gratuit et facile à obtenir</strong>. Il est cautionné par un business plan à long-terme permettant un développement et des modifications futures pour répondre aux besoins évoluant des utilisateurs sur le terrain.</p><p> </p><p> </p><p><strong>Cindy : Etude de l’écologie et de la résilience face aux changements climatiques du crocodile d’Afrique de l’Ouest</strong></p><p> </p><p><img alt="Img_4632-1507822938" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/457758/IMG_4632-1507822938.jpg"></p><p>Crocodile d'Afrique de l'Ouest (<em>Crocodilus suchus</em>) ©Clément AUBERT</p><p> </p><p><u>Rôle du crocodile dans l’écosystème :</u></p><p> </p><p>Prédateur, les crocodiles jouent un rôle important dans l’équilibre de la chaîne alimentaire. Capable de creuser des flaques en saison sèche, ils créent ainsi, en outre de petits habitats non négligeables pour de nombreuses espèces et maintiennent ouverts des canaux amenant l'eau dans les marais.</p><p> </p><p>En tant que charognards occasionnels, ce sont aussi des nettoyeurs permettant d'endiguer les épidémies surtout parmi les poissons. Ils en protègent également les populations en régulant d’autres petits prédateurs comme certaines espèces de poissons ou les loutres. Cela peut s’avérer important pour certaines populations humaines. À Madagascar par exemple, on a observé une recrudescence de rage canine après le massacre des grands reptiles qui se nourrissaient de chiens malades.</p><p> </p><p><u>Menaces</u> <u> :</u></p><p> </p><p>En Afrique de l’Ouest, la perte de l’habitat, la concurrence avec les activités de pêche, le trafic de viande de brousse, la pollution aux hydrocarbures ou encore le commerce des peaux ont menés à des populations de crocodile réduites et très fragmentées. Parmi elles se trouvent trois espèces de récemment reconnues comme endémiques d'Afrique de l'Ouest : le faux gavial d’Afrique de l’Ouest (<em>Mecistops cataphractus</em>), le crocodile nain d’Afrique de l’Ouest (<em>Osteolaemus sp</em>) et le <strong>Crocodile d'Afrique de l'Ouest (<em>Crocodylus suchus</em>)</strong>. Le statut UICN "en Danger" de ces deux derniers est en cours d'évaluation. Depuis 2006, le Groupe de Spécialistes de Crocodiles de l’UICN (GSC) a défini l'Afrique de l'Ouest comme région de priorité mondiale pour la mise en place et le développement d’une gestion durable des crocodiles.</p><p> </p><p><strong>Objectif du projet : </strong>Mieux comprendre l’écologie de l’espèce, ses activités, son environnement et étudier son adaptation aux changements climatiques dans le but de la préserver.</p><p> </p><p> </p><p><strong><a>Notre équipement :</a></strong></p><p> </p><p><img alt="27901928_10215923967030740_1898798405_o-1518976767" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/488082/27901928_10215923967030740_1898798405_o-1518976767.jpg"></p><p> </p><p>Partant pour 8 mois au cœur d’une réserve naturelle de plusieurs milliers d’hectares, la difficulté de se loger et de stocker du matériel de recherche tout en pouvant se déplacer facilement c’est rapidement imposer à nous. C’est pourquoi, l’acquisition d’une caravane nous a paru intéressante.</p><p>Nous avons choisi un <strong>Pick-up Nissan D21 kingcab</strong> équipé d’une cellule CLEMENSSON modèle explo 44 luxe de 1990.</p><p> </p><p><u>Les avantages :</u></p><p> </p><p>La cellule pouvant être posée rapidement permet de s’installer sur différents lieux de campement ce qui est important pour nous qui auront plusieurs sites d’étude au sein de la réserve.</p><p>Une fois séparée de la cellule, le pick-up est utilisable pour nos déplacements quotidiens. A savoir qu’il peut-être dangereux de se promener à pied dans la réserve abritant lions, hyènes et hippopotames !</p><p> </p><p><u>Les inconvénients :</u></p><p> </p><p>A l’heure actuelle, la cellule possède quelques faiblesses et nécessite d’être adaptée à notre utilisation :</p><p>1-      Bien qu’ayant été conçue pour pouvoir être posée et utilisée indépendamment du pick-up, la sécurité des ouvertures est moindre. Comme elle servira pour stocker notre matériel de terrain, il est alors nécessaire de renforcer la sécurité de l’habitacle.</p><p>2-      La source d’énergie provient essentiellement de la batterie qui est dans le pick-up: il faut refaire l’installation électrique et ajouter un panneau solaire afin d'être autonome en éléctricité. </p>