YANKA, création de danse, musique, masque & marionnette

YANKA, création 2021 danse/musique/masque & marionnette Tout Public dès 10 ans Equipe artistique & technique: Direction artistique, mise en scène, chorégraphies & interprétation: Neige Scariot Création musicale & interprétation: Guillaume Arbonville Création et confection costume & masque: Daniel Trento Création tête de vieille & aide à la manipulation: Delphine Bardot Scénographie & accessoires: Baptiste Dequet Création & régie lumières: Antoine Lenoir Régie son: Clément Bocquillon Regard extérieur & aide à la manipulation: Pierre Tual « Ce que peut le corps, personne jusqu’à présent ne l’a déterminé » Spinoza YANKA, qui signifie un être en langage sioux, est un solo hypnotisant dans lequel une créature étrange et complexe, à la fois humaine et animale, chic et sauvage, parfois grotesque, traverse une suite de métamorphoses, et interroge ainsi les états multiples de l'être, en lien avec l'évolution de la nature. Aborder le corps matière, le traiter dans sa fonction matérielle et périssable, et le corps filtre parcouru par des flux d’énergie multiples. Un travail important de recherche est mené sur le corps/costume/marionnette, ainsi que sur l’animé et l’inanimé. Cette quatrième création au répertoire de ma compagnie confirme mon goût pour l'hybridation et accentue cet univers singulier qui est le mien. Après IS THIS DESIRE? création 2018 où je questionnais grâce notamment à une matière/costume réalisée par une tisserande, les transformations et « états de corps » d’une femme selon l'intensité de son désir, je continue à travailler dans YANKA la question de la métamorphose du corps en perpetuel mouvement, en m'intéressant cette fois à la vie entière d'un être, voire à toutes ses vies, passées, présentes et futures; et je vais plus loin dans le travail de manipulation d'objets. Afin de traduire les mutations de YANKA, je danse avec un costume évolutif et manipulable, un incroyable costume, déjà une véritable marionnette en soi que je dois habiter, et je suis souvent masquée. Avec l'aide de mes collaborateurs marionnettistes, j'ai intégré à la danse les codes du théâtre masqué et de la marionnette, et à la manière du marionnettiste qui manipule l’objet, je suis imbriquée avec tous les personnages qui constituent YANKA, je danse avec, ou je m’efface derrière. Pour accompagner musicalement cet être multiple et singulier, ainsi que chacune de ses transformations tel des rituels sacrés, il fallait des sons eux aussi singuliers et variés. Je me suis donc entourée d'un batteur/percussionniste dont l'instrumentarium s'est constitué au fil des résidences de création, et qui est aujourd'hui un véritable "kit mutant". Il y a une multiplicité de matières sonores et les instruments sont parfois détournés. Du minéral, du végétal, du métal, ainsi que divers instruments traditionnels, des éléments de batterie, et pour finir, un synthétiseur pour rappel de la modernité. Une sorte de "monstre" scénique dont les sons-musiques se déploient, raisonnent avec la danse et les mouvenments de YANKA, et donnent même parfois l'impression de les animer. En ce qui concerne le mouvement, et pour renforcer cette idée de cérémonie, je m’appuie sur les danses rituelles et communautaires, et en premier sur le flamenco qui reste mon langage de prédilection. Il n'y a pas de palos (= styles) traditionnels appartenant au registre du flamenco dans YANKA, mais je garde de cette danse la précision des postures, ainsi que l'aspect percussif important. Une des métamorphoses de YANKA est l'apparition d'une vieille femme qui se remémorre justement comment elle dansait le flamenco dans sa jeunesse. Je m’appuie également sur le krump pour le « lâcher prise » et la puissance que ses mouvements imposent, sur la danse buto pour le minimalisme et la lenteur qui la caractérise. Le travail de la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaker qui utilise la répétition et la mécanisation du geste, est aussi une source d’inspiration; enfin la danse théâtre de Pina Bausch est toujours une référence importante. Parce que l'esthétique visuelle est chère à mes yeux, et avec l'envie de créer des tableaux différents selon les personnages incarnés, comme si chaque apparition avait son propre "endroit de vie", j'ai demandé au scénographe et à l'éclairagiste de travailler en étroite collaboration pour trouver le matériau idéal, évolutif et transformable au même titre que l'est le costume. Le choix d'une scénographie de papier est alors apparu comme le plus évident, simple aussi, en terme de transport comme d'éclairage. Un des côté est peint et permet ainsi d'avoir plus de possibilité de mise en lumière, donc plus d'"endroits de vie" différents. On passe facilement de quelque chose de mystérieux, à quelque chose de très feutré et intime, jusqu'à pénétrer dans un monde plus brut. Vous l'aurez compris, tout va ensemble dans YANKA, tout fluctue pour accompagner ce personnage en constante transformation: la gestuelle, le costume, la musique, la scénographie et les lumières évoluent sans cesse au fil du spectacle. Avec l'espoir que vous soutiendrez ce projet ambitieux mais beau, je vous envoie plein de pensées positives ! Neige Scariot. « Il n’y a rien de stable dans l’univers entier; tout passe, toutes formes ne sont faites que pour aller et venir (...). Nos corps eux-mêmes se transforment continuellement, sans relâche. Ce que nous avons été, ce que nous sommes, nous ne le serons plus demain. (...) Rien ne conserve son apparence primitive; la nature qui renouvelle sans cesse l’univers, rajeunit les formes les unes avec les autres. Rien ne périt, croyez-moi, dans le monde entier; mais tout varie, tout change d’aspect. » Les métamorphoses d’Ovide, livre XV. Partenaires de la création: Production: Compagnie Neige Scariot / Yalla Flamenco            Coréalisation: Ville de Charleville-Mézières Avec le soutien de: Filature de Bazancourt, Pôle Danse des Ardennes, Laboratoire Chorégraphique de Reims, Centre Culturel de Nouzonville, Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes, Théâtre de Poche-Hédé, scène de territoire pour le théâtre/Bretagne romantique et Val d'Ille- Aubigné, Centre Chorégraphique National de Roubaix Hauts-de-France – Sylvain Groud dans le cadre des résidences d’artistes, Ville de Charleville-Mézières, Conseil Départemental des Ardennes, DRAC Grand Est (résidence estivale), France Active. Pour en savoir plus sur la companie et ses autres créations, c'est ici: www.neigescariot.com