SYNOPSIS

Propriétaire d’une maison d’hôte en montagne, Henri accueille un nouvel arrivant, Gabriel, qui après avoir visité plusieurs établissements, choisit la mise au vert pour surmonter la mort de sa fille et faire son deuil. Henri se révélera être un peu plus qu’un hôte ordinaire…

NAISSANCE DU PROJET

Zéphyr est un court-métrage né de la volonté de parler de la notion de transmission, de mettre en scène les relations entre différentes générations. A cela s'est rajouté un sujet lourd et délicat à aborder, le deuil. Mais dès l'écriture, il y avait cette volonté commune entre le scénariste et le réalisateur de ne pas traiter ce thème en tombant dans un pathos caricatural. Au contraire, c'est autour des souvenirs du personnage principal qu'est articulé le film. Il effectue son deuil (une partie) en se replongeant dans ses souvenirs et en les affrontant et essayant d'accepter sa nouvelle vie. A travers ce court-métrage, nous voulons proposer une manière de faire son deuil et montrer l'importance d'être entouré pour y parvenir.

La nature et les éléments jouent un rôle très important dans la narration, c'est pourquoi le tournage se déroulera en Savoie et Haute-Savoie, en pleine nature et partiellement en montagne. C'est également d'une rencontre entre un homme de la montagne et un citadin qui découvre cet environnement dont il s'agit, les deux hommes sont confrontés à quelque chose qu'ils ne connaissent pas mais sont pourtant amenés à vivre ensemble et sont rassemblés autour d'une histoire commune. Une amitié naît entre les deux hommes et donne naissance à un vrai message d'espoir.

Ce film est un projet de fin d'études en école de cinéma. Il implique en tout une trentaine d'étudiants tous réunis autour d'une même motivation. Ce film est l'aboutissement de trois années d'études et de rencontres autour du cinéma, il permet de mettre en pratique les différentes techniques et notions apprises et de constituer un travail réalisé dans des conditions professionnelles. Le film a pour but d'être diffusé dans différents festivals de courts-métrages.

NOTE D'INTENTION

Ce projet a pour but de confronter le spectateur à la notion de deuil, à la manière de traverser cette étape, surement l’une des plus dures de la vie. J’ai la volonté de montrer une rencontre entre deux générations et le lien qui peut réunir deux personnages complètement différents, à savoir la mort et la douleur. Il ne s’agit pas là d’aborder une vision morose du thème, bien au contraire, il s’agit de montrer l’espoir et le courage que l’on a lorsque l’on est entouré des bonnes personnes.

Au départ, une envie de parler de la notion de transmission, du lien intergénérationnel entre un père et sa fille. Puis à cela s’est ajoutée la notion du deuil, comme un clin d’œil aux êtres aimés partis trop tôt. On connaît tous une personne qui est décédée et donc, une certaine forme du deuil, plus ou moins difficile à traverser. Lorsque mon grand-père est décédé en octobre 2018 suite à une maladie, j’ai vraiment été marqué. Pas vraiment par le fait qu’il meurt, je le savais et j’y étais préparé, mais surtout par le fait que je me suis rendu compte n’avoir aucun souvenir de lui, ou très peu. Ses dernières années furent silencieuses, avec simplement quelques hochements de la tête. C’est là que Zéphyr a vraiment commencé à se structurer ainsi. Le travail du deuil se base ici sur la remémoration des souvenirs d’un personnage et ce qu’il en fait. La présence de la nature est également une partie importante du film, il me paraissait essentiel d’avoir ce retour aux sources et cette reconnexion via la nature et ce petit coin de verdure loin de tout qu’est l’auberge d’Henri, le protagoniste.

A l’écriture, nous avons choisi d’adopter le point de vue d’Henri, l’hôte de Gabriel, c’est-à-dire non pas de celui qui traverse le deuil mais de celui qui va aider la personne endeuillée à traverser cette étape. Il nous paraissait plus fort et plus pertinent d’adopter ce point de vue pour créer comme une notice (non exhaustive) de l’accompagnement au deuil. De cette manière le spectateur aura plus de facilité à s’identifier au protagoniste puisqu’il sera plus facilement confronté à ce genre de situation. Loin d’un drame classique sur la perte d’un être aimé, je ne veux pas tomber dans le pathos complet, l’idée est de donner de l’espoir, de voir le côté positif des choses et de s’en servir pour avancer. Zéphyr a pour but non pas de faire pleurer mais de donner le sourire, de la force dans un contexte qui nous amènerait instinctivement dans la détresse et la pleurerie.

Le protagoniste, Henri, va aider Gabriel qu’il accueille dans son auberge. Il joue le rôle du « patient-expert » puisque lui aussi a perdu sa fille. C’est la touche positive du film, toujours joyeux, optimiste, il est ce que Gabriel tend à devenir, un homme endeuillé mais qui choisit de vivre. Gabriel arrive donc au début du film très timide et fermé puis se laisse finalement guider par Henri pour reconnecter avec ses émotions et réapprendre à vivre.

Zéphyr - Court-métrage