Le Clos de la soif, un domaine vivant …

Moi, c’est Flora. En 2019, je saute le pas et j’achète 1 hectare 80 de vieilles vignes à l’abandon. À la force de mes bras, je travaille ma nouvelle parcelle de carignans, mourvèdres et grenaches, sans aucun produit chimique, et avec l’aide indispensable de mon seul associé : mon cheval Tormac.

Et ainsi naît mon domaine : le Clos de la Soif. Un domaine attaché aux techniques ancestrales et à la nature. Pourquoi le Clos de la Soif ? Parce que ce nom réunit les deux éléments qui rythment mon travail : les spécificités de mon terroir, liées au climat, et le vin, que j’aime tant.

Après deux superbes années de production, je veux aujourd’hui agrandir mon domaine pour produire plus de vin. J’ai récemment pu acheter un autre hectare 80 de vignes, grâce à des subventions début 2021 et à mon petit bénéfice de 2020. Évidemment, qui dit plus de vigne, dit plus de raisin, et plus de raisin dit plus de jus ! J’ai donc besoin d’acquérir deux nouvelles cuves qui vont accueillir mon précieux élixir, et c’est là que vous intervenez.

Les cuves coûtent relativement cher mais sont indispensables à la production du vin. J’ai décidé d’en acheter deux : celle de 15 hectolitres me coûte 1500€ et celle de 20 hectolitres revient à 2500€. Au total, il me faut donc 4000€ pour poursuivre l’aventure du Clos de la Soif !

Flora, vigneronne indépendante

Je suis née à Perpignan dans une famille espagnole. Enfant du pays, j’ai été plongée très tôt dans le monde de la viticulture, avec mes premiers emplois durant les vendanges. J’ai vite pris goût au travail en extérieur et surtout au milieu des vignes. En 2012, j’ai décidé d’en faire mon activité professionnelle principale. J’ai suivi une formation en taille, que j’ai pu mettre en pratique pour un gros domaine, et en parallèle j’ai appris le travail en cave avec une vigneronne produisant du vin nature. Après ces expériences, j’ai continué à me former auprès d’employeurs indépendants et j’ai appris à vinifier.

En 2014, ma passion pour l'équitation et mes dix ans de pratique m’ont rattrapée et j’ai trouvé le moyen de l'associer à mon travail : le labour à cheval. J’ai suivi un apprentissage de la traction animale avec l’ancien laboureur du village. Cette nouvelle activité m'a passionnée et j’ai acheté un cheval, Tormac, pour compléter mes prestations en viticulture. Je travaille en tant qu’indépendante pour de nombreux vignerons de la région qui partagent mes convictions quant à la nécessité de pratiquer une agriculture respectueuse du vivant et qui perpétue les traditions de nos ancêtres.

Aujourd’hui, j’ai 31 ans et tous les outils en main pour lancer ma propre aventure viticole, avec mon compagnon de confiance et meilleur allié, Tormac. Depuis 2019, je cultive mes propres vieilles vignes, avec des méthodes naturelles et ancestrales et j’ai hâte de pouvoir agrandir mon domaine.

Pour moi, il est primordial de réconcilier l'humain, l'animal et le végétal. J’utilise des méthodes ancestrales de culture de la vigne : je travaille mes vignes comme avant l’arrivée des machines et de la chimie moderne. Mon carignan est tout de même centenaire !

Le terroir que je travaille est particulier : les terres de la vallée de l’Agly sont arides. Le climat de la région est méditerranéen, avec peu de précipitations et beaucoup de soleil (300 jours par an). La mer est assez loin, il y a peu de résurgences sur les collines où se développent mes vignes et l’environnement est minéral (Gneiss), ce qui renforce la chaleur en été.

Malgré ces contraintes, j’utilise des techniques ancestrales qui m’ont permis de cultiver ces terres spécifiques. Il est indispensable pour moi de planter des arbres et diverses plantes qui font la biodiversité, d'être en contact quotidien avec la terre et le végétal. Et c’est pareil pour le travail avec les animaux, qui sont d’ailleurs essentiels pour le sol, grâce à la matière organique qu’ils produisent. Tous ces éléments fonctionnent en harmonie et participent à l’enrichissement de la biodiversité et au bon fonctionnement de l’écosystème dont la vigne a tant besoin pour fructifier. Grâce à tout cela, arrivent finalement de beaux raisins… et vient le moment des vendanges et de la vinification !

Les cuvées et la vinification

Depuis le début, je vinifie avec délicatesse, sans intrant ni produit : du jus pressé, fermenté et rien d’autre ! Je peux compter sur les levures naturellement présentes sur mon raisin pour m’aider à vinifier. Pour le moment, j’ai deux cuvées, Somnam’bulles et Au Pif’. J’ai voulu créer ce que j’appelle des vins « glouglou » : faciles d’accès gustativement et en termes de prix. Des vins droits, propres, vivants… des vins pour tout le monde, qu’on partage sans modération !

Les millésimes 2019 et 2020 ont été très appréciés, ce qui m’a permis de vendre ma production dans l’année : la moitié aux professionnels (cavistes, bars à vins et restaurants) et l’autre moitié à des particuliers grâce à des dégustations privées et sur des marchés.

*Macération carbonique : le raisin est placé intact dans la cuve. La fermentation s’effectue au cœur de chaque grain.

** Méthode de vinification champenoise : le raisin est pressé directement à l’arrivée en cave et le jus mis en cuve. La fermentation est suivie de près chaque jour jusqu’à atteindre une densité très précise. Toujours en fermentation, et ayant atteint la bonne densité, le jus est mis en bouteille. La fermentation s’y termine, développant les fameuses bulles.

Une nouvelle aventure !

Les rendements ne sont pas énormes dans la région, mais le Clos de la Soif fonctionne bien. Début 2021, j’ai réussi à décrocher quelques subventions pour mettre en bouteille et acheter du matériel viticole. Grâce à mon petit bénéfice de 2020, j’ai aussi pu agrandir le domaine avec deux nouveaux hectares de vignes (carignan) depuis le début de cette année ! Évidemment, qui dit plus de vignes dit plus de raisin, et donc plus de jus et de vin ! Mais pour produire ce vin, il me faut plus de cuves, et les cuves, ça coûte cher… J’ai besoin de votre aide pour poursuivre cette belle aventure !

Le Clos de la Soif se développe !

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