Avec 4500 euros, nous pourrions couvrir les frais fixes pour un mois de confinement.

Avec 9000 euros, nous pourrions couvrir les frais fixes pour les deux mois de confinement (notre librairie est fermée depuis le 14 mars).

En atteignant 15 000 et plus, nous pourrions redémarrer l’activité dans de meilleures conditions à la sortie du confinement.

Deux mots sur les ouvrages du catalogue OTIUM proposés en contreparties:

“Mille vies de plus” de Pepe Galvez et Alfonso Lopez, d’après la vie de Miguel Núñez.

Miguel Nuñez fut comme des milliers d’autres un résistant au franquisme, comme des milliers d’autres il paya de longues années de détention son engagement. 15 ans en plusieurs séquences, dans son cas. La torture et près d’un demi-siècle de clandestinité. Mais il a su, comme peu de survivants, témoigner et raconter cette vie. Le scénariste Pepe Galvez -lui aussi rescapé des geôles franquistes - et le dessinateur Alfonso Lopez (le superbe «Terrain vague» chez Hachette Comics et «Une vie de saint» chez Fluide glacial pour les francophones) ont initialement conçu cette œuvre comme un présent à leur ami Miguel Nuñez alors qu’il vivait ses derniers jours. L’enthousiasme qu’il manifesta, les a conduit à en publier une version alternant texte et 60 planches aux éditions du Ponent (les éditeursdu fameux «L’art de voler» de Kim et Antonio Altarriba). Contre toute attente, cette version obtiendra le prix national de la culture en Catalogne en 2011. La version que nous publions comprend les 60 planches de l’édition originale et 38 planches inédites. Elle en conserve les qualités tout en les décuplant. Elle s’offre au public francophone dans un format qui rend justice au talent d’Alfonso Lopez. Avec un appareil critique modeste mais propre, croyons-nous, à en faciliter l’accès à un public peu rompu à l’histoire du combat antifasciste dans l’Espagne du XXème siècle. Découvrir le chemin de vie de Miguel Nuñez c’est mieux apprécier que ce combat ne fut pas portée par des héros descendus d’une quelconque Olympe, mais par des humains, en proie à la peur comme au doute tantôt sublimes d’abnégation, tantôt pathétiques de désespérance. Mais par des humains le plus souvent, pareils à Miguel Nuñez, épris de leurs semblables, riant d’eux mêmes mais pas de tout, et surtout conscients que, comme l’écrivait Miguel Nuñez « ...l’humanité, à défaut de transformer radicalement le système qui la gouverne, court inéluctablement vers son autodestruction. » Voilà une histoire en images, une bédé donc plus que jamais utile à vivre et à rêver.

“La Commune des Lumières : Portugal, 1918" de Jean Lemaître :

Une utopie libertaire” de Jean Lemaître :Le Portugal, toujours. Cette fois-ci, Jean Lemaître nous mène « au delà du Tage » dans le sud du pays. La grande guerre gronde, le pays est dans la misère, les paysans sont des semi-esclaves. C'est pourtant dans cette région que sera fondée la Commune des lumières. Alors qu'il n'existe que de rares archives, l'auteur se rend sur les traces de l'utopie, oscillant comme toujours entre le journalisme, la rigueur d'une recherche historique et la plume d'un romancier.

"Grândola Vila Morena” de Jean Lemaître et Mercedes Guerreiro:

00h20, jeudi 25 avril 1974 à Lisbonne. La chanson "Grândola vila morena" est diffusée sur les ondes, malgré la censure et les dangers d'une telle initiative. Signal de départ de l'insurrection militaire qui renversera la dictature fasciste de Marcelo Caetano.

“El Djazaïr” d'Omar, Luis Garcia, F.H. Cava, Adolfo Usero :

L'histoire de la colonisation de l'Algérie, de la barbarie vécue par le peuple algérien et de la lutte pour se défaire du joug de la France.

“Palestine” de Rogerio Ferrarri :

Photographies de Palestiniens réalisées en 2002 et en 2008 en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans les camps de réfugiés en Jordanie et au Liban. Premier titre d'une collection dédiée aux peuples en lutte pour leurs terres.

“Sahraouis” de Rogerio Ferrarri :

Des portraits et des scènes de vie de Sahraouis et des paysages du Sahara occidental photographiés en 2008, témoignent de la vie quotidienne dans cette région et de la lutte pour l'indépendance et la reconnaissance de la République Sahraouie.

“Paul Robeson” de Gerald Horne.

Paul Robeson, homme aux multiples facettes, fut une star du cinéma américain, un sportif, un chanteur polyglotte, un comédien... Complétement oublié des livres d'histoire, il reste dans la mémoire collective comme l'interprète d'Ol' man river. Engagé aux États-Unis contre le ségrégationnisme puis en Europe, dès les premières heures, contre le fascisme. Il multipliera les engagements à travers le monde, de l'URSS à l'Espagne, et se positionnera particulièrement en soutien aux luttes anticoloniales sur le continent Africain. Inventant de nouveaux outils de lutte, il ouvrira la voie au mouvement des droits civiques des années 1960 sur le sol américain.

"Peintures de guerre" d'Angel de la Calle :

Jean Seberg, le 11 septembre 73 à Santiago, Debord et les Tupamaros, qui d’autre qu’Angel de la Calle, l’auteur d’un « Tina Modotti » célébré sous toutes les latitudes pouvait nous conter ce qu’ils eurent de commun ou auraient pu avoir... A la façon du Cortazar, de "Rayuela" ("Marelle"), il nous offre un roman graphique déconcertant, sa "mémoire des vaincus" de la "Guerre froide" culturelle que l'Empire étasunien mena aux avant-gardes sud-américaines dans les "seventies".

“Même si c’est la nuit” de Kamel Khélif.

Kamel Khélif est né à Alger en 1959. En décembre 1964, sa famille s’installe à Marseille. Marseille est sa ville. Il y vit et y travaille, et, s’il l’a parfois quittée, elle l’accompagne où qu’il soit. C’est dans la confidentialité d’Oviri, petite revue marseillaise, qu’apparaissent, en 1991, ses premières publications. Depuis, il dessine et partage-comme il aime à le dire- sa vie entre ombre et lumière. Cela fait désormais bientôt trois décennies qu’il multiplie les expériences graphiques. Kamel Khélif est un homme de rencontres et de fidélités tenaces. Des rencontres, celles qui l’on conduit à produire avec un photographe tel que Jim Goldberg, avec une comédienne telle que Mia Kirshner ou avec des dessinateurs tels que Jana Traboulsi et Edmond Baudoin. Et bien d’autres – qu’ils nous pardonnent de ne pas tous les citer ici. Des fidélités, aux siens, aux parfums de son enfance, à l’humanité des sans-grades et sans-dents d’ici et d’ailleurs. Si nous avons eu tant à cœur d’éditer "Même si c’est la nuit", c’est que nous étions – cela va mieux en le disant – mu d’abord par une vanité, la vanité étant d’assumer la responsabilité qu’engage l’édition d’une œuvre de Kamel Khélif. Ensuite par un vœu corollaire à pareille vanité : celui, faisant d’un mal un bien, de pouvoir contribuer à élargir le cercle de ceux que son art nourrit. La place croissante de ses œuvres dans des collections publiques et privées atteste que l’art de Kamel Khélif va son chemin.

“Ulysses” de Leïla Bousnina.

« Ulysses » de Leïla Bousnina est un livre de photographie mais surtout le livre d’une photographe. Un travail au long cours, près d’un quart de siècle que Leïla Bousnina arpente hôtels meublés et foyers, restitue le quotidien et les visages de ces migrants retraités qui les peuplent, et recueille leurs paroles. L’histoire de France pour périple, leur force de travail pour seul viatique, ces « Ulysses » avec lesquels Leïla Bousnina nous convie à un dialogue sont nos pairs et davantage encore ceux des migrants d’aujourd’hui qui ne cessent de quitter les mêmes Ithaques meurtris par l’impérialisme, désormais au péril de leurs vies.

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